Pendant des années, les femmes blanches et les hommes noirs ont parlé à la place des femmes noires, en leur laissant très peu d'espace pour leurs propres expériences. Le concept d'intersectionnalité a donné à ces dernières la possibilité de développer un discours nouveau, permettant de réunir les points d'intersection du racisme et du sexisme que les autres mouvements contemporains n'ont pas su repérer. Avec l'arrivée d'Internet et plus spécifiquement des réseaux socio numériques, les afroféministes produisent des discours alternatifs au paysage médiatique pour aborder les questions de race, classe, genre, en décodant le racisme-sexisme qu'elles subissent ou dont elles sont témoins. Ancré dans le contexte français, ce poster démontre les hypothèses issues d'un travail préliminaire à la thèse. Nous interrogeons comment certaines plateformes, comme YouTube par exemple, permettent aux femmes noires d'interroger la marginalisation de leur existence dans la sphère publique et de mettre en question les positions sociales dominantes et leurs représentations.