Les réseaux socio numériques ont fait leur entrée dans le répertoire d’action électorale, à des rythmes différents selon les pays, les partis ou les personnalités . Twitter et Facebook sont les deux principaux pourvoyeurs de comptes officiels de campagne pour des candidats soucieux de posséder un outil direct de communication à destination des militants convaincus et des électeurs potentiels. L’usage de ces réseaux est associé à un idéal de modernité, de proximité, de contact avec un jeune électorat difficile à mobiliser. S’ajoutent à ces deux réseaux, les chaînes YouTube, pour adjoindre de la vidéo aux messages électoraux, les photos postées sur Instagram par les candidats ou par leurs « fans », ou, plus récemment, Snapchat, un réseau au succès croissant chez les adolescents et les jeunes adultes. En 2017, tous les candidats ont utilisé Twitter et Facebook pour faire circuler leurs informations de campagne, annoncer leurs prestations médiatiques et en valoriser leurs contenus par la suite. Beaucoup ont ajouté régulièrement de petites vidéos sur leur compte Facebook pour montrer leurs déplacements de campagne, parfois leurs coulisses. D’autres ont ouvert une chaîne YouTube, avec le désir de diffuser en direct leurs meetings, afin d’élargir l’audience de ces moments forts de mobilisation. Au jeu de YouTube, Jean-Luc Mélenchon a surpassé ses adversaires.