Quels sujets plus brûlants que l’écriture inclusive, la domination masculine, la « culture du viol », la mémoire dictatoriale ou encore la disparition des espèces animales ? Voici les thèmes qui composent l’ouvrage collectif, Sémiotique impliquée. L’engagement du chercheur face aux sujets brûlants. Il est le résultat d’un colloque organisé par le Grand Paris Sémiotique qui s’est tenu aux Universités de Paris 8 et Paris Descartes, les 18 et 19 octobre 2018. L’ambition de l’ouvrage est affirmée dès l’introduction : interroger les engagements des chercheuses et des chercheurs en sémiotique. Avec une même conception de la notion : « [l]’engagement s’entend dans l’ensemble des textes comme une volonté, sinon une détermination du chercheur ou de la chercheuse à être présent.e physiquement aux côtés, voire dans son objet de recherche. L’engagement est donc avant tout littéral, compris comme l’ambition de mettre une part de soi-même, de ses affects, de ses propres orientations dans la manière d’aborder un objet de recherche et de le construire en tant que tel » (p. 9). Onze propositions et trois formes de l’engagement dessinent la structure de l’ouvrage. La première partie aborde la question de l’engagement politique dans la recherche : comment penser et pratiquer la sémiotique pour l’inscrire dans l’actualité et la vie de la cité ? Telles sont les motivations des textes de Bernard Darras et de Denis Bertrand. Le premier, « Séduire, Importuner, Harceler. Enquête sémiotique pragmatiste sur les métabolismes de la signification », appréhende la diffusion de la « culture du viol » dans un spot publicitaire…